SALIM EJNAINI est un cavalier aveugle de saut d’obstacles. Il prend aujourd’hui part à des compétitions officielles valides au
cours desquelles il mesure son niveau à celui de tout autre cavalier.
En décembre 2016 lors du Longines Masters de Paris, il réalise avec le parrainage de son ami Guillaume Canet, un parcours sans guide. Cette performance qui a marqué les
esprits a été relayée dans de nombreux médias et lui a permis de se faire connaitre du grand public en France et à l’étranger. Plus d’1 million de personnes ont à ce jour visionné la vidéo de ce
parcours. Il y est également présent en 2017 pour ouvrir l’épreuve des Six Barres, une compétition de saut en hauteur, sur laquelle il franchit la hauteur de 1.40m en selle sur un cheval
découvert à peine un mois plus tôt.
Il est depuis régulièrement sollicité pour être présent sur de grands événements équestres afin de présenter des démonstrations ou prendre part à des compétitions.
PARALLÈLEMENT À SON PROJET SPORTIF, SALIM EJNAINI FAIT PARTAGER SON EXPÉRIENCE EN DONNANT DES CONFÉRENCES.
Fort d’une éloquence naturelle, il développe ses aptitudes à la prise de parole afin de pouvoir partager avec le plus grand nombre son parcours hors du commun.
Il intervient en entreprises pour témoigner autour de thèmes tels que le travail en équipe, le dépassement de soi, l’optimisme, comment atteindre ses objectif ou encore le concept de
résilience.
Il accompagne également les entreprises sur la sensibilisation au handicap en mettant en avant les thématiques suivantes :
- Le monde des valides ou comment apprivoiser un milieu hostile et à risque pour s’y épanouir.
- Changer le point de vue sur le handicap en entreprise / adapter la gestion du handicap en entreprise,
- Comment lever les freins pour mener à bien un projet et arriver à la réussite
BIOGRAPHIE
Né à Bordeaux en janvier 1992, SALIM EJNAINI est diagnostiqué d’une grave pathologie visuelle à ses six mois. D’importants soins
médicaux ont nécessité son installation et son suivi en région parisienne. Il est guéri aux environs de ses trois ans et demi, et découvre dès lors la vie avec un très léger restant visuel du
côté droit. Il débute une scolarité classique en région parisienne et s’essaye à plusieurs sports avec l’appui de sa famille, jusqu’à découvrir l’équitation, qu’il pratique régulièrement depuis
ses douze ans.
Salim apprend les bases de l’équitation en cours particuliers d’abord, puis collectifs, au sein d’un club ordinaire de la région parisienne, durant deux années. Sa famille faisant le choix de
redescendre sur Bordeaux en 2006, il intègre une nouvelle écurie où il poursuit son apprentissage en région bordelaise. Il découvre rapidement que cette écurie a déjà accueilli l’entrainement de
la cavalière Laetitia Bernard, elle aussi non voyante, et plusieurs fois championne de France de saut d’obstacles handisport. Prenant exemple sur la technique utilisée par la cavalière, les
enseignants de cette écurie débutent alors avec Salim un entrainement plus poussé visant à lui ouvrir les portes de la compétition.
Il fait alors la connaissance de Tiffany Margueritat à l’époque élève monitrice. Elle est aujourd’hui toujours sa coach après plus de dix années de travail.
C’est en 2008 que Salim prend part à sa première compétition officielle, lors du Jumping International de Bordeaux, la même année où il perd totalement la vue. Il est à l’époque guidé par
un autre binôme cheval/cavalier chargé de lui indiquer la trajectoire à suivre en enchaînant le parcours devant lui. Il se classe deuxième, et intègre ensuite la Coupe de France Handisport. Ne
disposant pas à cette époque de son propre cheval, il loue régulièrement des chevaux inconnus qu’il monte au pied levé à l’occasion de compétitions handisport. Il se classe deuxième au classement
général des saisons 2008 et 2009. En 2010, Salim choisi de marquer une légère pause afin de privilégier l’obtention de son baccalauréat littéraire, puis son entrée en centre de formation en
kinésithérapie.
Grâce à l’acquisition d’une monture performante en 2011, Salim parvient à décrocher, aux côtés de Tiffany, la première place au circuit National Handisport. Victoire qu’il parvient à réitérer en
2013 après une deuxième position en 2012. La saison 2014 s’est en revanche révélée plus compliquée : Salim décide de rechercher une nouvelle monture et de permettre ainsi à Ivoire, son
compagnon des premières compétitions, alors âgé de dix-neuf ans, de profiter d’une retraite bien méritée.
Début 2015, avec l’aide de ses quelques partenaires et l’appui précieux de Guillaume Canet, Salim fait la connaissance de Rapsody, un très bon cheval belge, qui rejoint ses écuries au mois
d’avril. Leur entente est immédiate, puisqu’ils remportent ensemble leur première compétition tout juste un mois plus tard.
En 2016, sa carrière prend un tournant très important. Désireux de s’offrir une plus grande progression , Salim décide, avec l’appui de Tiffany, de donner une nouvelle dimension à leur travail et
supprime alors le cheval guide. Ce dernier est remplacé par des indications vocales en plusieurs points du terrain, ce qui permet à Salim de prendre part à des compétitions de niveau plus élevé.
En effet, cette méthode permet de supprimer le danger lié à la présence de deux chevaux sur la piste.
Sous l’impulsion de Guillaume Canet, Salim et Rapsody foulent la piste du prestigieux Longines Masters de Paris en décembre 2016, enchaînant devant 7 000 personnes un parcours identique à
celui des meilleurs cavaliers de la planète, dans des niveaux de hauteur toutefois plus raisonnables. Une réussite à laquelle se sont joints, Thierry Rozier et Philippe Rozier, membres de
l’équipe de France et médaillé d’Or aux Jeux Olympiques de Rio en 2016.
Il a également fait partie des 50 personnalités du monde du sport choisies pour participer aux programmes courts de France télévision « Confiance en tête ». Porté par le succès
de 2016, Salim est invité à ouvrir, en 2017, une toute nouvelle épreuve du Longines Masters de Paris, la Masters Power. Cette compétition consistant en un concours de saut en hauteur, Salim
parvient à faire monter la barre jusqu’à 1,40 m en selle sur Calypso, un cheval découvert donc juste quelques semaines plus tôt pour l’événement.
Aujourd’hui titulaire d’un diplôme de kinésithérapie et ayant également une expérience dans le milieu du journalisme, Salim poursuit sa progression et aspire à décrocher des titres en compétition
valide régionale, nationale et internationale…