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Sociologue et Directeur de recherche au CNRS
Véritable Sherlock Holmes de la vie quotidienne


JEAN CLAUDE KAUFMANN est sociologue et écrivain. Il a publié des livres de théorie et de méthode, des essais, un roman. Cependant il est surtout reconnu grâce à des ouvrages reposant sur des enquêtes très précises sur la vie quotidienne.

Les livres de Jean-Claude Kaufmann bénéficient d’une large reconnaissance. La méthode employée permet en effet à des publics très divers d’y avoir accès à partir de niveaux de lecture différents. Ses ouvrages ont trouvé un lectorat fidèle, à la fois dans le grand public et dans l’enseignement universitaire. Ils retiennent aussi l’attention des médias, qui y trouvent matière à décrypter les évolutions de la société contemporaine.

Cette double reconnaissance, universitaire et populaire, s’étend aussi à l’international : ses livres sont traduits en 20 langues.

Les thèmes de prédilection de JEAN CLAUDE KAUFMANN sont par exemple l’amour, le couple, les femmes et la vie d’entreprise , l’identité nationale et autre sujets et débats de société.


Parcours

JEAN CLAUDE KAUFMANN a commencé sa carrière de sociologue en 1969, comme chercheur contractuel, avant d’être admis au CNRS en 1977. D’abord Chargé de Recherche, il a été nommé Directeur de Recherche en 2000. Il est membre du CERLIS (Centre de recherche sur les liens sociaux), laboratoire CNRS de l’université Paris Descartes.

 
Méthode

Sa trajectoire est atypique. Il a débuté comme professionnel de la sociologie alors qu’il était encore étudiant, ce qui l’a conduit à forger ses propres outils et méthodes de travail, en prise directe avec les terrains d’enquête. D’où son goût du concret, qui ne se limite cependant jamais à l’empirisme. Le terrain est en effet pour lui la matière première qui lui permet d’élaborer sa théorie, de façon progressive et pragmatique, dans une confrontation permanente avec les faits. Cette façon nouvelle de fabriquer la théorie sociologique a été explicitée dans L’entretien compréhensif.

 
Travaux

 Nombre d’observateurs ont relevé l’originalité de ses sujets d’enquête, pointant parfois sur des faits minuscules, et provoquant un effet de surprise empreint d’humour qui marque le style de l’auteur. L’analyse du couple par son linge dans La Trame conjugale. La sociologie des seins nus sur les plages dans Corps de femmes, regards d’hommes. La logique de l’action ménagère dans Le Cœur à l’ouvrage. Le développement de la vie en solo dans La Femme seule et le Prince charmant. L’importance des premiers instants de la vie à deux dans Premier matin. La portée culturelle de la cuisine et des repas dans Casseroles, amour et crises. Les petites guerres du couple dans Agacements.

Ces thèmes d’enquêtes ne sont cependant pas choisis pour leur caractère étonnant ou ludique, mais parce qu’ils permettent d’atteindre des mécanismes sociaux mal connus et à portée plus large. La force de la mémoire implicite dans La Trame conjugale ; le double langage des sociétés démocratiques dans Corps de femmes, regards d’hommes ; la radicalité des volte-face identitaires dans Agacements, etc. Ils ne sont qu’un point de départ pour tenter de comprendre le sens des mouvements de la société contemporaine.

Régulièrement, JEAN CLAUDE KAUFMANN synthétise ses résultats dans des livres plus théoriques. Dans Ego, il décrit les mécanismes complexes ayant produit l’individualisation de notre société. Dans L’invention de soi, il souligne les enjeux considérables des débats autour de l’identité. Dans Quand je est un autre, il révèle combien cette dernière est multiple et changeante. Ces développements théoriques se fondent toujours sur les enquêtes. Quand je est un autre par exemple retravaille plus particulièrement Premier matin et Agacements.

 
Diffusion des résultats

Depuis La Trame conjugale, publié en 1992, les livres de Jean-Claude Kaufmann ont tous bénéficié d’une large reconnaissance. La méthode employée permet en effet à des publics très divers d’y avoir accès à partir de niveaux de lecture différents. Ses ouvrages ont trouvé un lectorat fidèle, à la fois dans le grand public et dans l’enseignement universitaire. Ils retiennent aussi l’attention des médias, qui y trouvent matière à décrypter les évolutions de la société contemporaine.

Cette double reconnaissance, universitaire et populaire, s’étend aussi à l’international. Ses livres sont traduits en 20 langues.

 
Valorisation

En réponse à de nombreuses sollicitations, il a développé des missions d’expertise et de conseil dans les années 1980 et 1990. Notamment auprès du Ministère du Logement, du Ministère de la Culture, de l’Union Européenne, du Conseil de l’Europe, d’administrations et d’entreprises multiples. Depuis quelques années, il a choisi de réorganiser l’utilisation de son temps. Il privilégie désormais la recherche, l’écriture et la communication sur les résultats. Ce qui implique qu’il refuse ou se retire de postes de responsabilité ou de missions d’expertise trop longues.

Au profit (outre la recherche elle-même) d’interventions plus ponctuelles, répondant à des demandes très diverses (conférences, groupes de réflexion et prospective, expertise sociologique dans la conception de produits, conseil lors d’opérations publicitaires, articles de presse, collaboration à des films documentaires) toujours étroitement liées aux résultats des enquêtes. Ainsi que de conférences, auprès d’institutions et de types de publics extrêmement variés.

C’est donc volontairement que cette note de présentation ne prend pas la forme habituelle d’un CV : l’essentiel est moins pour lui dans les fonctions occupées que dans le travail réalisé.

 
Dans la presse :

« Jovial, direct, souriant, JEAN CLAUDE KAUFMANN n’est pas du genre à faire du chichi ou à se prendre la tête, non, c’est un sociologue qui ne cultive guère le look de l’intello tourmenté. Son impressionnante moustache l’apparenterait davantage à un bateleur, un artiste de rue ou de cirque, un dompteur peut-être ? Mais un dompteur qui opérerait tout en douceur, sans jamais forcer la main, sans menacer du fouet. Qui dompterait quoi ? La sociologie pardi ! Celle des classements imposés, des catégories strictes, des enquêtes types, des notions déposées, des théories définitives afin de les ouvrir à l’inattendu, au différent, au marginal, à tout ce que la vie sociale produit comme cela, sans nécessairement l’instituer, l’officialiser, le normer. Il ne conteste pas la sociologie savante, universitaire, bien au contraire il utilise ses méthodes, ses outils, ses notions, mais pour une fin double : rendre intelligibles des situations sociales et individuelles rarement – ou pas suffisamment – étudiées, et réorienter la théorie en fonction de ces observations. C’est cela qu’il nous explique, avec une passion communicative… Jean-Claude Kaufmann est un chercheur heureux »,     Thierry Paquot, Urbanisme