Quand GAD ELMALEH danse avec son pote Jamel sur des versions raï d’Henri Salvador, on reprend illico tout ce qu’on a pu écrire sur la
phénoménale élasticité du corps de Jim Carrey : l ’homme caoutchouc, c’est GAD ELMALEH, le natif de Casablanca, comique tout terrain, aussi à l’aise sur scène qu’au Cinéma ( où il débute en 1996 dans le Salut Cousin de Merzak Allouache ).
Par Georges Biard, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=79464423
Elastique, mais pas en toc. Car derrière GAD ELMALEH le tonique, ses grimaces et ses mimiques, se cache un éternel nostalgique qui, depuis
16 ans et son départ pour le Canada, tient au coin de sa tête le carnet de bord d’une vie passée le derrière entre 2 chaises. De ce grand écart permanent, il a tiré un redoutable premier
spectacle, « Décalages », véritable one Man Psy-Show, analyse poignante et truculente de l’aventure d’un jeune comédien trimballé trop vite entre Montréal et Paris.
Nostalgique mais pudique, GAD ELMALEH raconte sa vie au travers de personnages récurrents : Baba Yiah le grand-père bougon garant des
racines marocaines, ou Abderrazak, jeune comédien un peu trop de là-bas pour plaire ici, qu’on retrouvera d’ailleurs reconverti en agent immobilier dans le second spectacle « LA Vie Normale
». Une façon de faire le point, de regarder dans le rétro avec humour, debout, sans peut être s’allonger sur un divan charlatan.