EMMANUEL JAFFELIN est philosophe - et un philosophe particulièrement apprécié depuis quelques années par les services
Ressources humaines des entreprises. Sa mission ? Réhabiliter la gentillesse. Dans trois ouvrages (Eloge de la gentillesse et Petit éloge de la gentillesse aux éditions François
Bourin, Eloge de la gentillesse en entreprise chez First), il remonte l’histoire pour comprendre pourquoi cette qualité a aujourd’hui aussi mauvaise presse.
Mais la roue tourne : au-delà de la mise en place d’une Journée nationale de la gentillesse - bien souvent raillée, l’entreprise ne s’est jamais autant interrogée sur l’importance de la
bienveillance et du bien-être au travail ; dans nos professions, le journalisme de solutions a son prix, le « Reporters d’Espoir ». Et enfin, qui aurait parié il y a près de 10 ans sur la
viabilité d'un dispositif émergent basé sur le don, tel que le financement participatif ? On n’a jamais autant travaillé à faire mentir la maxime de Hobbes, « l’homme est un loup pour l’homme
».
Dans ses quatre ouvrages sur la gentillesse, EMMANUEL JAFFELIN prône l'émergence d'une nouvelle éthique. Il y défend
une éthique de "Gente Dame" et de « Gentilhomme » enracinée dans cette « vertu mineure » qu'est la gentillesse, mais qui définit une morale plus accessible que les standards trop exigeants de la
sainteté et du sage.
Dès lors, la gentillesse aurait, selon Emmanuel Jaffelin, une efficacité particulière : « Sans faire de nous des Jésus ou des superhéros, elle a le pouvoir de nous élever un peu, de nous anoblir,
en un minimum d’efforts. » ; et par son caractère désintéressé, la gentillesse aurait le mérite d'échapper à toute instrumentalisation ou marchandisation.
EMMANUEL JAFFELIN pointe notamment les bienfaits de cette qualité dans le monde de l'entreprise, où habituellement elle est considérée
comme une marque de faiblesse.